mardi 29 juillet 2008

IWASTHERE + Ed Banger Crew.

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Dimanche, soirée sur la plage du Carré Blanc à Montpellier pour voir Justice, à la base. Il n'en fût rien, et après tout tant mieux, j'avais déjà vu. En tout cas heureusement que je suis toujours à l'affût de soirées/concerts, parce que c'aurait été fort con de rater ça.
Début vers 22h avec le set de IWASTHERE qui fut en fait le meilleur de la soirée. Une avalanche de remix plus terribles les uns que les autres avec, notamment : Cheap and Chearful des Kills, Great DJ des Ting Tings, As Above So Below (le remix de Golden Skans des Klaxons par Justice), Acceptable in the 80's de Calvin Harris, It's the Beat de Simian Mobile Disco, Let's Make Out de Does It Offend You Yeah ?, D.A.N.C.E et j'en passe... Que du bon son en somme, et une super découverte. Pendant ce temps là, derrière l'espèce de comptoir à deux mètres de nous qui sert de table de mixage, Xavier de Rosnay, alias une moitié de Justice, mange tranquillement à une table. Assez surréaliste comme situation quand on voit qu'au zénith, lorsqu'il s'est avancé vers le devant de la scène, j'ai cru mourrir écrasée.
Après s'être sustenté et avoir fumé on ne sait quoi (ce qui, mélangé à l'alcool, aura visiblement son effet), Xavier vient nous régaler de mix divers, en compagnie de So Me (boulet que je suis de ne pas l'avoir reconnu). On s'étonne d'abord de l'absence de Gaspard Augé, qui complète le célèbre duo, et puis on finit par l'oublier. D'ailleurs assez peu de morceaux de Justice furent mixés : D.A.N.C.E, We Are Your Friends, DNVO, Stress et Phantom. Pour ce qui est du reste, là encore, que du bon son, et une diversité dans les genres musicaux assez hallucinante. Je me souviens avoir entendu Boys Don't Cry des Cure, Kids Oracular des MGMT, l'excellent Get Innocuous des LCD Soundsystem, du Daft Punk, Marcia Baila des Rita Mitsouko, Both Gotta Move On de Scenario Rock, Sea Sex and Sun, le traditionnel Music Sounds Better With You, I Just Can't Get Enough (si !) et même Like A Rolling Stone de Bob Dylan ! De tout, et une bonne dose de hip hop que je ne saurai pas vous nommer parce que ma culture dans ce genre musical relève du niveau zéro (lamentable, je sais). Et une fin en apothéose, on crevait de soif, on n'arrivait même plus à bouger tellement on était morts mais c'était énorme, ils s'arrêtaient de jouer puis recommençaient encore et encore, nous relançant à chaque fois.
Une super soirée en tout cas, une bonne ambiance, une nuée de moustiques, un cadre très agréable, beaucoup de caméras et de photographes (on apparaît d'ailleurs sur quelques photos), quatre heures de bon son avec trois quart d'heures de rab' et tout ça, gratuit ! Et en prime, une révelation, les gars de IWASTHERE qui nous ont vraiment fait un super set. On en redemande (même si mon acouphène persiste encore) !
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Jamais deux sans trois dit-on... Samedi soir j'apprends que The Kills passent au Rockstore à Montpellier en Octobre. C'est un miracle inespéré, je laisse exploser ma joie d'une façon pour le moins démonstrative. Sauf que je ne suis pas là (je simplifie l'histoire parce que de toute façon on s'en fous de pourquoi je n'y vais pas). Le truc c'est que je ne peux pas y aller. C'est juste la 3ème fois de l'année que je les rate. Ils vont passer à une demie heure de chez moi, dans une toute petite salle (1000 personnes) et je n'y serai pas. Je crois que je suis maudite avec ce groupe. Certes, les Cold War Kids passent en Novembre dans cette même salle, et ça c'est vraiment bien, mais putain c'est pas les Kills. Merde.
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A part ça les albums des Mystery Jets et de Does It Offend You, Yeah ? sont définitivement des tueries, je découvre les Blood Red Shoes, les Raveonettes, Late Of The Pier, Girls In Hawaii et le dernier Beck, et j'ai enfin acheté Don't Look Back, le célebrissime film de D.A Pennebaker sur Bob Dylan.
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mardi 22 juillet 2008

Show me the way to the next whisky bar.

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# Bien le bonjour/soir mes chers mordus de Musique -ou pas, mais dans ce cas que foutez-vous là ?!- . Les vacances, les vraies, sont déjà bien installées : les exams sont (très) loins derrière nous, et partout on parle de festivals. Je n'ai pas pris le temps de parler d'autre chose que de Pete Doherty dans le dernier article que j'ai par ailleurs mis un certain temps à poster... (vacances à tous les niveaux). Ceci dit ce n'était peut-être pas plus mal, car que dire à part que je ne ferai PAS de festival (enfin, plus, parce que même si les Déferlantes auraient été chiantes au possible sans la présence des Shambles, c'était tout de même un festival). Avec ça, on a tout dit. Et me voilà en train de repenser à cette Garden Nef Party à laquelle j'aurai du être. Cette prog mes amis, mais cette prog ! Et vous voulez savoir la dernière ? (je suis sûre que vous le voulez) : la Garden Nef Party m'a envoyé une invitation sur myspace... à participer à leur Festival ! Non mais sans déconner... ils veulent que je me mette au prozac ou quoi ? Mais n'oublions pas que je vais très certainement revoir Justice dimanche, ainsi que des membres du divin label Ed Banger !
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# Et le point positif de l'été, c'est Arte. Ils nous avaient déjà gâtés l'année dernière avec le Summer Tour, et pour 2008 on a droit à un Top of the Pops spécial Seventies tous les soirs (je sais, c'est en même temps que Secret Story, mais il faut savoir faire des concessions parfois). Et puis un lot de concerts non négligeable : Jimi Hendrix, Otis Redding, Pink Floyd, David Bowie... Sans oublier les documen
taires : ce soir sur Mr Brown, et la semaine dernière No Direction Home ! J'ai fait des bonds partout quand j'ai vu, sachant que je ne l'avais jamais vu et que je prévoyais de me l'acheter, Arte m'a fait économiser des euros. De plus, le film était précédé d'un western : Pat Garrett et Billy the Kid, dans lequel Bobby jouait ! Bon ok, il doit dire trois phrases sur l'heure et demie que dure le film, mais quand même.
Tant qu'on parle TV, on va enchainer sur les films, puisque tout le monde sait que les vacances sont idéales pour voir tous les films que l'on voulait se regarder depuis des lustres ! Donc pour ma part, j'ai vu Ed Wood, Rock Academy, La Belle et La Bête, Rox et Rouky (on ne rit pas !!!) et surtout Dead Man de Jim Jarmusch, avec Johnny Depp (et une petite apparation loufoque de Iggy Pop !), musique de Neil Young. Un régal.
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# En revanche, on était loin des bonds de joie quand j'ai déballé mon Rock&Folk ce mois-ci, mes premiers mots ont d'ailleurs été : "NON ! Ils n'ont pas fait CA ?!". Et bien si ! Les BB Brunes en couverture, vous ne rêvez pas. A l'aide, on avait déjà eu droit à Naast et Plastiscines, et puis finalement comme les BBB les ont enterré six pieds sous terre question ventes, on leur file la couv' pour se faire pardonner. Et ça devient pire quand on essaye de lire l'article, je cite : "on vient de les ajouter à la dernière minute à la Nef d'Angoulême pour être sûr de ramener du monde". Euuuh, pardon ? IGGY POP et ses STOOGES jouent dans ce festival, et on aurait besoin des BB Brunes pour ramener du monde ?! Mais de qui se fout-on ! Certes, la popularité et la notoriété grandissantes de ce groupe assurent la venue d'un certain type de public, et les Français ne sont pas connus pour avoir d'excellents goûts musicaux (comme le prouve le début de cette phrase) mais quand même, de là à avoir besoin de ces trois là pour amener du monde à la Nef, quand on connait sa programmation ! Elle délire la pauvre Busty là, faut pas pousser non plus.
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# Un mandat d'arrêt, un cambriolage et un album solo dans l'année pour Pete Doherty.
Le nouveau Strokes pas avant 2009 et on comprend pourquoi, tout le monde se barre dans tous les sens ! Fabrizio Moretti sortira un disque à l'automne (chez Rough Trade) avec les dénommés Little Joy. A ses côtés, sa copine Binki Shapiro et le guitariste Rodrigo Amarante, des Los Hermanos. Nikolai Fraiture quant à lui, est à la tête des Nickel Eye dont le premier album, The Time Of The Assassins, devrait paraître bientôt.
Projet solo en parallère des Yeah Yeah Yeahs pour Karen O également, nommé
Native Korean Rock & the Fishnets.
Sortie de deux albums de mix à ne pas manquer : Kitsuné Tabloid de Digitalism et Fabriclive 41 de Simian Mobile Disco.
James Ford reprendra les manettes du prochain Arctic Monkeys et a déclaré : "ils ont au moins un morceau dans leur stock qui me semble déjà absolument énorme. C'est beaucoup plus psychédélique que le premier album. Mais ils pourraient tout autant aussi inclure un peu de r'n'b, les garçons connaîssent leur truc."
Et Johnny Rotten est un vieux con raciste qui a agressé Kele Okereke, chanteur de Bloc Party, sur sa couleur de peau : "your problem is your black attitude". Le tout a déclenché une bagarre à laquelle se sont mêlés Yannis Philippakis (Foals) et Ricky Wilson (Kaiser Chiefs), histoire de prêté main forte à l'agressé.

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Janis Joplin, posant nue avec le Big Brother pour ce qui devait être à l'origine la pochette de Cheap Thrills, que j'écoute beaucoup en ce moment.

# Je découvre : Mystery Jets (terrible), Does It Offend You, Yeah ? (énorme), The Dodos (naze à la première écoute), N.E.R.D, The Rascals, le dernier CSS, Be Your Own Pet.
# J'écoute : Babyshambles, MGMT, Big Brother & the Holding Compagny, Midnight Juggernauts, Of Montreal, The Doors, le Velvet Underground.
# Je lis : Fêtes Sanglantes et Mauvais Goût de Lester Bangs, ainsi que le deuxième numéro de Volume.

Clip de My Drive Thru, plutôt plaisant, voire jouissif sur les plans Julianesques.

Radioclit feat Santogold & M.I.A - Get It Up . Be Your Own Pet - Adventure . Does It Offend You, Yeah ? - With A Heavy Heart (i regret to inform you) . Does It Offend You, Yeah ? - We Are Rockstars . Mystery Jets - Hideaway . Mystery Jets - MJ .

PS= il y a un an tout pile j'assistais à un des meilleurs concerts de ma (courte) vie : Albert Hammond Jr, Arctic Monkeys et Arcade Fire aux Arènes de Nîmes. Nostalgie.

vendredi 4 juillet 2008

If Jesus came back as a crack addict from London, he would be Pete Doherty.

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5.o7 : Déferlantes d'Argelès sur Mer avec Arno, Le Peuple de l'Herbe, Dionysos et les Babyshambles.
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On est arrivés très tôt sur place, en début d'après midi. On a donc mangé, puis direction la plage, et bien sûr le parc de Valmy. Je me retrouve assise contre la barrière dès 18h30, pour ne plus en bouger (ou presque) jusqu'à 2h. Mais quand j'apprends que les Babyshambles ne débarqueront qu'à 0h40, et c'est le genre de moment où on réalise que ça va être long, très long. Enfin, Arno arrive assez tôt, ce (vieux) rocker belge à la voix rocailleuse nous fait rire avec ses piques sur Sarko. Son set était plutôt agréable, je n'avais jamais prêté l'oreille à sa musique parce que bon, ce n'est pas le genre d'album sur lequel je me jette, mais il nous a fait passé un bon moment. DJ Moule, dont le nom prête à sourire, assure les transitions. On s'attendait à une horreur (avec un nom pareil), mais ses choix sont judicieux : il remixe Hey Ya des Outkast, Michael Jackson, et même du LCD Soundystem (ou du moins une partie de basse). Arrive ensuite le Peuple de l'Herbe, que je n'avais jamais écouté (le contraire vous aurez étonné). Une sorte de rap/reggae/rock, et honnêtement, certains morceaux m'ont plutôt emballé, même si ça ne viendrait pas à l'idée d'écouter ça sur mon iPod. Ça doit être la magie des concerts, apprécier un truc qu'en temps normal on ne peut limite pas blairer. Malgré tout, l'impatience me ronge et j'aimerai que les heures défilent un peu plus vite jusqu'à l'arrivée de vous savez qui.

Mais je mentirai en disant que le concert suivant n'est pas passé vite. Car quand les Dionysos débarquent sur scène, c'est un vrai ras-de-marée (Mathias incitera d'ailleurs le public à crier comme si cette même catastrophe nous arrivait dessus). Je me faisais l'idée d'un groupe relativement calme, une sorte de rock français à base de violon et bruits bizarres. Mais s'il y a un adjectif qui est aux antipodes de l'ambiance des concerts de Dionysos, c'est bien "calme". Ils déboulent sur scène et ne s'arrêtent plus, d'entrée leur leadeur saute partout et nous invite à en faire autant. C'est l'effervescence, autant sur scène que derrière la barrière, et on croirait presque Mathias lorsqu'il nous dit que quand les premiers rangs sautent, les arbres au fond du parc en font autant. Ce meneur fou, qui se jettera par deux fois dans la foule, pour arriver jusque sur la fontaine en plein milieu du parc et remonter non pas sur scène mais sur les épaules d'un de ses acolytes. Je ne connaissais que Song For A Jedi et pourtant chaque chanson fut un bonheur, car si la musique en elle même n'a rien d'exceptionnelle, l'incroyable énergie du groupe a donné un concert génial.
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# Épuisés par les heures d'attente et le concert explosif qui vient de s'achever, nous entamons donc les quarante dernières minutes d'attente lorsque l'impensable se produit : Pete apparaît sur le côté gauche de la scène, de dos. En marcel, slim, et bien sûr un chapeau sur la tête... Quelques secondes de flottement, mais il ne laisse pas longtemps la place au doute puisqu'il vient sur scène, nous salue et vient aider les roadies (ou devrai-je dire se donner en spectacle) à pousser les enceintes Marshall. C'est l'hystérie bien sûr, mais surtout un avant goût rassurant : il est là (ce qui n'était pas du tout gagné d'avance), a l'air de bonne humour et pas trop défoncé. La fatigue pèse mais n'empêche pas l'excitation de monter et d'atteindre son apogée lorsque, à l'heure dite (miracle), les Shambles entrent en scène. Et là, plus rien n'est pareil. Je ne saurai pas l'expliquer, cette merveilleuse sensation de flottement que procure les (bons) concerts, celle d'être hors du temps, de l'espace, je connais. Mais voir un de vos héros débarquer devant vous et jouer pendant une heure c'est encore autre chose, de plus fort, de différent. D'indéfinissable, de dingue. Ca t'assome. Le personnage est fidèle à lui même, il crache son vin sur scène, fait des doigts à ceux qui lui balancent de l'eau, joue avec sa bouteille, crache sur le public, fracasse son verre de vin, balance son micro à l'autre bout de la scène et le pied dans le public, et enfin bousille son enceinte en guise de final et d'excuse à un concert abrégé. Seulement ce n'est pas un outil de promotion, c'est Pete Doherty. Ou peut-être en est-ce un, mais à ses dépends. Il se comporte comme le connard qu'il semble être -ou qu'il est, qui sait ?- et que l'on connaît si bien, et pourtant on l'aime encore plus, sans même savoir pourquoi. C'est cette musique, cette putain de musique. Qui vous percute encore plus fort, vous transperce littéralement. Le set démarre avec Killimangiro, puis Carry On Up The Morning ("it's too eaaasy gettin outta my head"), What Katie Did et Time For Heroes... Une pensée pour les Libs, ces chansons sont à part, débordement d'émotions. Je suis médusée et n'arrive pas à le lâcher des yeux, la fascination opère. Je ne l'écouterai plus jamais de la même façon, chaque morceau nous en met plein la gueule et prouve encore une fois combien le talent de Pete est immense. Mais aussi que ce n'est pas l'attitude d'un groupe sur scène qui fait le concert, mais uniquement sa Musique. Car si l'énergie des Dionysos a donné un très bon concert, il n'arrive pas à la cheville de celui des Babyshambles qui eux, en revanche, pourrait difficilement donner moins à leur public. A quoi bon ? Leur Musisque se suffit à elle même, nous enveloppe complètement, nous embarque, nous tue. Je réecoute Baddie's Boogie et je le revoie, je me revoie, nous revoie tous, criant LOUSY LIFE. Comment expliquer ce que cela procure ? Envie de sauter, hurler, pleurer. En vrac, on a droit à : Delivery, Unstookie Titled, Albion, UnBiboTitled, I Wish, Crumb Begging Bahead, Side Of The Road... Et c'est là que la magie opère, les chansons s'enchainent et je ne sais plus où je suis, sur certaines chansons même je n'arrive pas à bouger, trop hypnotisée. L'évidence des morceaux me frappe de plein fouet, ils sont excellents, tous. Shotter's Nation est un chef-d'oeuvre, c'est indéniable. Ils nous balacent l'habituel Fuck Forever en guise de final, je sais que c'est la fin, c'est terrible et beau à la fois. C'est violent, honnête, sans concession. A l'image du concert, et du personnage. Antipathique et touchant à la fois, d'un côté le connard drogué qui crache sur le public, de l'autre le poète maudit et torturé, qui trace des croquis au sang et compose des merveilles. Les deux sont un cliché, les deux sont vrais. C'est l'homme qui, en interview, avoue avoir une maladie sans pour autant manifester le moindre désir de s'en sortir, et qui lâche ça à la journaliste : "c'est ce qui me manque encore, composer avec Carl". On a envie de lui dire qu'il n'y a pas qu'à lui que ça manque...
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Avant de partir, Pete balance des canettes de bierre (aïe) dans la foule mais aussi un chapeau et un bout de drapeau anglais. Le chapeau a atteri sur scène pendant le concert, Pete l'a essayé, il était trop petit pour lui. Le bout de drapeau, il est arrivé avec, coincé dans son chapeau (il le tient dans ses mains sur cette photo). Il les jette donc, je les vois s'envoler un peu trop loin de moi et je maudis celui ou celle qui les attrape. Et bien ce fut Titou. MA Titou, qui quelques minutes après me dit tout bas "j'ai le chapeau et le drapeau" (voir photo). Je peine à y croire et je l'envie à en crever. Je lui fait des propositions d'achats mi-rigolardes/mi-sérieuses qui dépassent la barre des 100€ (vous savez ce que c'est, juste après le concert...). Elle me promet que quand l'euphorie du concert sera passée, elle me les donnera. Je l'aime. Et cette soirée, qui s'acheva à 4h du matin, fut une des meilleures de notre vie.
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Des regrets ? pas de Pipedown, et pas de Ibi, à qui je dédie cet article (quel honneur !) pour le coup.
Un truc qui fait pitié ? les gamines de 13 ans avec le panneau "We Love Pete" et le môme avec le T shirt Tokio Hotel.
Une anecdote ? le lendemain j'écoute Oh What A Lovely Tour en boucle et mon père vient me dire "c'est quoi ce que t'écoutes ? c'est excellent !"
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Toutes les (magnifiques) photos de cet article ont été prises par Cléo (qui était à ma droite pendant le concert), et proviennent de ce blog. Exceptée la 3ème (petit format), qui provient du journal l'Indépendant, auquel Pete a accordé une brève interview après le concert :
"Ça t'arrive souvent, de casser tes micros ? - Et toi, tu casses souvent ton stylo ? - Tu as apprécié le lieu ? - Surtout le maire. Il est pas de droite, non ? - Non, il est de gauche. - Ah... Socialiste. Rouge..." Pete sifflote la Marseillaise. Et s'interrompt : "Je ne connais pas les paroles de la Mâwseillez. Apprends-moi. Vas-y, je répète après toi." "Vive la France !", conclut-il. "Tu étais déjà venu, dans le Sud de la France ? - Avec les Libertines, on allait en Espagne. On s'est arrêtés à Marseille. Il pleuvait, c'était la fin des Libertines, tout était déprimant. Je marchais sur le quai, tout seul, et cette fille étrange est venue me parler. Elle m'a demandé d'où je venais, et quand je lui ai dit d'Angleterre, elle m'a dit que son père était Anglais, qu'il était venu pour libérer la France pendant la guerre. On a parlé, j'ai laissé tomber le bus des Libertines, je suis parti vivre trois jours avec elle dans sa maison sur la corniche... Et puis elle m'a abandonnée avec ses chats. C'était mon seul souvenir du Sud de la France".
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